Le Croquinou est un traiteur de la région Angevine spécialisé dans la réalisation de Fouées.
L’histoire de la fouée est liée à celle du pain. Jadis, une fois par semaine, on se retrouvait en famille près du feu pour la veillée fouées dans le four du village, appelé aussi souvent four "banal". En attendant que le four soit assez chaud pour la cuisson du pain, on préparait avec le reste de pâte à pain de petites boules qu’on écrasait avec la paume de la main et qu’ensuite on jetait au four. Ceci essentiellement pour voir si le four était assez chaud pour y cuire le pain.
Si la fouée brûlait, c'est que le four était trop chaud... Au contraire, si la pâte ne gonflait pas, c'est qu'il n'était pas encore à bonne température. Enfin si la fouée gonflait lentement, on pouvait enfourner le pain. Mais on ne gaspillait pas le « témoin » pour autant, on défournait rapidement les fouées, devenues de petites bulles de pain avec peu de mie, et celles-ci étaient aussitôt mangées garnies de rillettes et de mogettes (spécialité angevine de pois). Une fois le four à bonne température on enlevait les braises restantes ainsi que la cendre, et on nettoyait le four avec un ustensile long ayant au bout un chiffon humide et on enfournait le pain.
Jusqu'en 1939, les boulangers fabriquaient des fouées dans le Saumurois pour des clients ouvriers qui passaient le matin à heures fixes. Ceux-ci allaient ensuite les tartiner de beurre ou de rillettes dans un café proche, en guise de casse-croûte du matin. Dans les vignes pendant la période de taille des vignes en hiver les ouvriers emmenaient souvent quelques fouées ainsi qu'un peu de lard à faire réchauffer sur la braise (à l'époque on brûlait souvent les branches coupées dans une sorte de foyer mobile)
Après la dernière guerre et avec la multiplication des boulangeries, souvent plus modernes, la tradition s'est peu à peu perdue...
Aujourd’hui, la fouée est un témoignage des traditions culinaires de notre passé, "